Après le mois de mai et la célébration de la fête des mères, en juin, c'est le tour des papas. La relation père - fille a toujours été considérée comme particulière, les pères se voulant très protecteurs vis à vis de leur progéniture féminine connaissant les agissements du genre masculin sur la gente féminine. Je me remémore assez spontanément deux films qui ont porté de ce sujet au cinéma ; le film américain Mon beau-père et moi avec Robert de Niro et Ben Stiller et le film français Mon père ce héros avec Gérard Depardieu et Marie Gillain.
La relation avec mon père n'a pas échappé à cette règle de protection mais elle n'est pas faite que de cela. Mon père, marqué par ses premiers modèles féminins de son enfance sous emprise, sa mère, femme au foyer sans grande éducation scolaire, et sa soeur qui n'a jamais quitté la maison familiale, a oeuvré à mon émancipation et à mon indépendance financière.
Je n'ai compris que très récemment et après un travail d'introspection personnelle que mon père est un militant féministe, qu'il a fait sa part dans l'émancipation des femmes, pour sa femme et pour la mienne. Mon père a su dès le milieu des années 1970 se dresser contre les codes établis. Il a épousé une femme qui travaillait. Alors que ma mère s'entendait dire de la bouche de son beau père qu'elle volait le travail d'un homme, mon père a toujours refusé de revenir habiter près de chez ses parents, pour la liberté de sa femme, au nom de leur amour et pour la liberté de sa famille qu'il était en train de construire. Mon père a apporté tout le soutien dont ma mère avait besoin lorsqu'elle préparait un concours de directeur qu'elle réussira en s'occupant seul la semaine de ses enfants pendant un an.
Devant mes facilités en sciences et en mathématiques, mon père m'a encouragé à intégrer une école d'ingénieurs alors même que seulement 8% des ingénieurs étaient des femmes dans les années 1990. Il m'a permise d'emboiter le pas des pionnières et de faire partie de la première génération de femmes à intégrer massivement les écoles d'ingénieurs. Alors que dix ans auparavant, il n'y avait aucune femme en Génie Civil, je fais partie des 15% des femmes ingénieurs dans la construction dans les années 2000.
C'est grâce à cette ferveur, à cette volonté que je sois une femme libre et indépendante, que j'ai pu affronter le sexisme du monde de la construction pendant plus de quinze ans. C'est grâce à cet ADN, que je n'ai pas sombré quand je suis tombée dans les griffes d'un manager toxique et ai été victime de harcèlement moral. La route de l'égalité Hommes - Femmes est encore longue et semée d'embuches. La crise sanitaire en dix-huit mois a fait reculer des avancées acquis en trente ans de combats. Alors que de nombreux pays reculent sur la question des droits des femmes, je ne peux que me réjouir que la France ait adopté à l'unanimité la mise en place de quotas rendant obligatoire l'attribution de 30% des sièges de COMEX à des talents féminins d'ici 2030. Actuellement il n'y a qu'une seule femme C.E.O d'une entreprise cotée au CAC40.
Aujourd'hui, il m'importe de continuer le travail des pionnières, d'encourager les femmes à prendre le pouvoir de leur vie, de résister aux diktats imposés par la société, par le système patriarcal pour notre liberté et notre indépendance à toutes.
J'ai écrit un livre basé sur mon témoignage personnel et conçu 42 mises en pratique pour permettre à nous toutes de révéler nos SUPER POUVOIRS de C.E.O et oser devenir des héroïnes Carrément Extra Ordinaires. En cliquant sur ce lien, Tu recevras aussi d'autres surprises pour t'accompagner dans ta prise de conscience d'héroïne.
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